Jour du dépassement : allons nous épuiser toutes nos ressources ?

© Kai Stachowiak

Mis à jour et augmenté le 29/07/2024

En 2023, le jour du dépassement a été atteint le 2 août. Cette date déterminée par l’ONG Global Footprint Network, correspond « au jour de l’année à partir duquel l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an ».

En réalité cet indicateur est calculé en tenant compte des surfaces utilisées pour produire ou extraire les ressources consommées et pour éponger les déchets générés par la population, d’une part, et de la “biocapacité” des écosystèmes de la planète à se reconstituer et à absorber les déchets produits par l’homme, notamment la piégeage du CO2.

L’historique de cet date symbolique est actualisé en fonction de l’évolution des méthodes de calcul. Cela permet de suivre sans biais les variations de cet indicateur. Ainsi le jour du dépassement de 1970 est le 29 décembre et il n’a cessé d’avancer dans l’année pour atteindre le 28 juillet en 2022 (exception faite de l’année 2020 où il a reculé au 22 août à cause de la crise Covid).

Chaque année l’évènement est largement commenté. S’agissant d’une problématique récurrente qui renvoie à l’avenir de notre civilisation, elle mérite d’être analysée au regard de ce que nous connaissons de la disponibilités des ressources de l’usage qui en est fait. Dans cet article je focaliserai mon propos sur nos besoins vitaux : l’eau, les aliments, les vêtements et l’habitat en tenant compte de leurs caractéristiques spécifiques et de leurs impacts transversaux sur la consommation d’énergie, le changement climatique, l’état des écosystèmes…

Eau

Le stock d’eau douce de la planète, 35 millions de km³, est constant et il se renouvelle à raison de 496 000 km3/an Selon l’OMS le besoin minimum en eau potable est de 20 litres par jour pour l’hydratation et l’hygiène personnelles et, pour vivre dignement, il est de 50 litres par jour pour l’ensemble des usages domestiques. D’après une autre estimation de l’UNICEF il faut, en moyenne, 600 000 litres d’eau chaque année pour alimenter et faire vivre un habitant de la planète, soit 137 litres par jour. Cette estimation de la consommation d’eau par personne comprend une consommation d’eau “directe” (boisson, toilette…) et “indirecte” (agriculture, industrie, etc…), cette consommation indirecte représente d’ailleurs plus de la moitié de la consommation totale et elle très variable selon les pays. En prenant l’estimation de l’UNICEF, il apparaît que la consommation annuelle totale en eau dans le monde équivaut donc à 4800 km³ soit 1 % du renouvellement naturel par évaporation/précipitations.

On est donc tenté de penser que globalement, au sens propre comme au sens figuré, il semble que tout va bien… Ce serait oublier un peu vite que la répartition et la qualité de l’eau ne sont pas uniformes selon le lieu de vie à cause de la géologie et du climat régional, des pollutions locales ou importées et leurs évolutions avec le temps. Il faut aussi noter une disparité d’accès liée à la distance à parcourir jusqu’à la source, la durée de la collecte qui n’est pas la même à Paris ou à Chinguetti, petite ville Mauritanienne.

D’après AQUASTAT, base de données de la FAO, 45 % de l’eau prélevée est évaporée, principalement depuis les surfaces agricoles irriguées qui représentent 20 % des terres cultivées (et 40 % de la production végétale alimentaire). Les 55 % restants sont déversés dans l’environnement en tant qu’eaux usées domestiques ou industriels et d’eaux de drainage agricole dans lesquels on retrouve plus de la moitié des produits de l’industrie chimique soit 300 millions de tonnes de polluants (nitrates, produits phytosanitaires, médicaments et leurs métabolites, métaux lourds, …). Si le taux d’assainissement atteint 95 % en Europe et en Amérique du nord, il n’en est pas de même dans les autres régions du monde : en Afrique plus de la moitié de la population ne dispose pas d’installation sanitaire, moins de 10 % des industries traitent leurs effluents et les eaux de pluie y entraînent les ordures ménagères à l’état solide dans des systèmes d’évacuation rudimentaires, puis dans les rivières avoisinantes.

On voit ici que la géographie de la « disponibilité de l’eau (en quantité et qualité) est une question majeure susceptible d’impacter les mouvements de population comme cela est exposé dans un récent rapport de l’OCDE qui souligne que sans profondes réformes permettant l’amélioration notable de la gestion de l’eau, d’ici à 2050, la situation risque d’être intenable dans les régions où les ressources disponibles deviennent de plus en plus incertaines. Actuellement 17 pays subissent un stress hydrique extrême alors qu’ils abritent 25% de la population mondiale. A l’horizon 2050, le manque d’eau potable concernera 40 % de l’ensemble des « Terriens » au point de pousser à la migration près d’un milliard de personnes, principalement en Afrique. Ces migrations ont déjà commencé dans la Corne de l’Afrique ainsi qu’aux confins du désert de Gobi ; elles viennent aussi gonfler le flux migratoire du Mexique vers les États-Unis.

Dans un monde où la demande en eau potable est en augmentation constante, alors que les ressources en eau subissent de plus en plus des contraintes du fait de la surexploitation, de la pollution et des changements climatiques, il est tout simplement impensable de négliger la préservation de la ressource par la prévention en limitant les rejets et en réutilisant les eaux usées

Alimentation

Où qu’on soit sur Gaïa les besoins nutritionnels de l’Homme sont les mêmes. Mesurés en apport énergétique ils s’élèvent à 2500 kcal/jour  par personne et une alimentation équilibré doit apporter 15 % de protéines. Si on convertit ces besoins en poids d’aliment par habitant cela fait l’équivalent de 180 kg céréales/an soit 1,4 milliards de tonnes/an pour la population mondiale et 35 kg de viande ou de poisson par an, soit 280 millions de tonnes par an à l’échelle de la planète.

Pour mémoire la production mondiale annuelle de céréales s’élève à 2,3 milliards de tonnes (CIC, 2023) et la production mondiale cumulée de viande et poisson est de 546 millions de tonnes par an (FAO). Tout cela est possible avec les terres arables existantes (sans déforestation), sachant que toutes ne sont pas exploitées (27 millions d’ha).

Donc l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’aquaculture permettent de couvrir nos besoins alimentaires. Coïncidence ?… La différence entre la production et la consommation correspond au gaspillage du champs à l’assiette récemment estimé à 1,05 milliards de tonnes (PNUE, 2024)..

Nos besoins en ressources alimentaires sont couverts pour le moment, inéquitablement certes. Il n’en sera pas de même si le dérèglement climatique n’est pas jugulé car l’élévation des températures et les phénomènes météorologiques extrêmes pourraient provoquer un effondrement de la production agricole et de graves famines notamment dans les régions du monde les plus pauvres.

Ce scenario-catastrophe peut être évité avec les projections d’évolution de la population mondiale de l’ONU à condition de maîtriser l’émission des gaz à effet de serre (GES) et de ne pas dépasser une augmentation de température 2 °C. Il serait alors toujours possible de nourrir la population mondiale sous réserve d’une réduction des gaspillages et d’une alimentation plus sobre en produits d’origine animale.

Gardons aussi en mémoire que malgré l’inégal accès à l’alimentation dans le monde la masse totale des aliments qui nourrissent l’Humanité est en grande partie produite au prix d’une agriculture intensive (91 % des terres cultivées dans l’Union Européenne) qui répand chaque année 180 millions de tonnes d’engrais 4,2 millions de tonnes de produits phytosanitaires. Le secteur de l’agriculture ne consomme que 2 % de l’énergie produite dans le monde, en revanche il représente 25 % des émissions de GES (la production de méthane par la fermentation entérique des élevages de ruminants représentent 10 % la production mondiale de GES, la conversion nette de forêts à d’autres utilisations en relargue autant)

Cela étant dit si, aujourd’hui le problème n’est pas un problème de quantité totale, c’est un véritable problème de « disponibilité » lié à répartition et l’utilisation des terres cultivables ainsi qu’à l’acheminement des denrées vers les zones où la production est insuffisante comme l’actualité le rappelle douloureusement (rétention de céréales par la Russie, embargo indien sur les exportations de riz, acquisition des terres arables en Afrique par des investisseurs étrangers… )

Il apparaît donc que l’équation ressources vitales versus population est globalement résolue aujourd’hui et qu’elle continuera de l’être pour 10 milliards de terriens à condition que l’on réduise les gaspillages, que l’on adopte une alimentation plus équilibrée et qu’on apprenne à résister au marketing de la boulimie et du snacking dont les effets délétères sur la santé – diabète, maladies cardiovasculaires, etc – touchent plus d’un milliard de personnes dans le monde. ( Lire aussi “Dis moi comment tu manges…” )

Habillement

Plus de 100 milliards de vêtements sont consommés dans le monde chaque année (ADEME, 2021) On note de fortes disparités selon les régions du monde : la consommation de produits textiles est de 16kg /an en Amérique du Nord, 12 kg/an en Europe, 2kg/an dans les pays du Moyen Orient et moins d’1 kg/an en Afrique intertropicale. Les matières premières sont issues de l’industrie chimique pour 63 % de la production mondiale alors que les fibres naturelles (coton, lin, laine…) n’en représente que 37 %.

S’il est clair qu’en plus de sa fonction de protection le vêtement est un marqueur d’identité et un vecteur de communication non verbale qui justifie l’on en possède plusieurs, il est difficile de comprendre la frénésie d’achats de vêtements portés (parfois un seul jour) le temps d’une saison pour être ensuite jetés et finalement incinérés faute de circuit de collecte et de recyclage performant. Le modèle économique de la Fastfashion et le matraquage publicitaire encourageant les achats compulsifs ne sont certainement pas étrangers à l’explosion d’un marché qui a atteint 1700 milliards de dollars en 2023 (Statista).

Le bilan environnemental du secteur de la mode est très mauvais. L’utilisation de fibres synthétiques consomme près de 1,5% de la production mondiale de pétrole. Les fibres naturelles mobilisent 3 % des terres cultivées. Au total l’industrie du vêtement contribue à 2 % des émissions mondiales de GES. Outre les produits chimiques rejetés lors de la fabrication (20 % de la pollution des eaux dans le monde serait imputable à la teinture et au traitement des textiles), 500 000 tonnes des microparticules de plastique relâchées dans les océans chaque année dans le monde (soient 50 milliards de bouteilles en plastique) proviennent de l’entretien des vêtements synthétiques.

Les ressources pour fabriquer des vêtements ne manquent pas ( …pour le moment en ce qui concerne les textiles/fibres synthétique). Cependant la désastreuse empreinte écologique l’hyper-consommation de vêtements par les pays du Nord (y compris la Chine) est telle qu’il est indispensable de promouvoir les matières respectueuses de l’environnement, d’encourager la réutilisation via le marché naissant des vêtements d’occasion et de mieux recycler les vêtements en fin de vie à travers des filières idoines. Ironie de la mondialisation nos fripes réutilisable s’arrachent sur les marchés du Sénégal, du Ghana, de la Côte d’Ivoire !

Logement

Depuis qu’il a une vie sédentaire, l’Homme habite dans des abris durables pour se protéger des intempéries. L’évolution des techniques a permis de répondre à la recherche de praticité et de confort, thermique notamment.

En 2022 l’énergie consommée pour les logement a représenté plus de 20 % de la consommation mondiale, et 33% si l’on inclus les bâtiments non résidentiels et le secteur du bâtiment (PNUE)

En additionnant les émissions du secteur de la construction de bâtiments aux émissions liées à l’usage de l’ensemble des bâtiment, ce secteur a représenté 37% du total des émissions mondiales de GES en 2022 (PNUE).

Si la consommation d’énergie est LA préoccupation du secteur, elle ne doit pas occulter d’autres enjeux relatifs aux matériaux de construction utilisés, notamment le béton dont la production mondiale (10 milliards de m³) entraîne la surexploitation du sable (45 milliards de tonnes par an en 2021) qui détruit les écosystèmes alluvionnaires notamment sur le littoral.

Les défis auxquels fait face le secteur résidentiel sont tels que la réduction des gaspillages par leurs seuls habitants ou usagers est insuffisante compte tenu de la médiocrité de l’efficacité énergétique moyenne des bâtiments. La construction de bâtiments à haute performance thermique et la rénovation efficiente du parc existant passe par la mise en place de réglementations différenciées selon les pays au regard de leurs ressources et de leurs besoins. La réduction de l’empreinte écologique de ce secteur nécessitera une révision des mécanismes de financement de modèles d’affaires où le bâtiment et un service plutôt qu’un bien. Last but not least, la transition énergétique du secteur résidentiel n’a de sens que si leur consommation d’énergie est optimisée en mobilisant des ressources décarbonées.

A travers ces quatre items (eau, alimentation, habillement, logement) on voit que l’épuisement des ressources et l’intoxication par les pollutions peuvent être évitées à condition que des stratégies politiques volontaristes, ainsi que le déploiement de technologies respectueuses de l’environnement soient mises en œuvre rapidement. La grande disparités d’accès aux ressources autant que les fortes différences de consommation selon que l’on vit au « Nord » ou au « Sud » justifient une véritable coopération mondiale pour préserver notre futur.

Cet article a été republié

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21 thoughts on “Jour du dépassement : allons nous épuiser toutes nos ressources ?”

  1. L’ambition de ce texte est très grande, même si elle est modérée par le choix de seulement quatre cibles : eau, alimentation, logement, habillement. On y voit en effet que pour ces quatre cibles des améliorations sont réellement possibles, au cas par cas, et peut-être est-ce le but de l’article.
    On reste sur sa faim, car de fait ces quatre approches, si elles étaient approfondies mèneraient à toutes les autres et en particulier à l’énergie, les cycles carbone, azote, phosphore, les mines et les matériaux, dont les “terres rares” et les métaux rares. Et là, on verrait que l’optimisme sous-jacent à ce texte (tout à fait louable), tient justement au fait de se focaliser sur des aspects spécifiques, sur lesquels il faut réellement travailler.
    Si on est d’accord pour découper l’ensemble du problème par morceaux, et analyser pour chacun ce qu’il serait possible de faire, c’est en effet une approche pragmatique intéressante.
    Une autre question est justement de se demander si justement, il ne faut pas tenir compter de l’aspect systémique puisque justement la recherche du jour du dépassement est justement une approche globale à la fois systémique et “amalgamante” ce quj conduit à de nombreux problèmes impossible à étudier selon un simple article !!!

    1. Les 4 thèmes n’ont pas été choisis au hasard : ils correspondent des besoins vitaux. La question énergétique, transversale apparait dans chacune des 4 sections.
      Pour ce qui concerne l’approche systémique et “amalgamante”, si vous avez des références je suis preneur

  2. Compilation intéressante avec beaucoup de chiffres dont certains sur l’habillement me paraissent faibles.
    L’indicateur de l’ONG s’il est global a l’avantage d’être suivi dans la durée et de donner le sens de l’évolution.

  3. La réponse aux malthusiens est toujours la même : « oui, la terre est limitée, mais pas l’intelligence humaine »
    Comme « déploiement de technologies » figure en tête les centrales au thorium
    https://www.beaubiophilo.com/2018/09/thorium-la-seule-energie-de-demain.html
    Le thorium pourrait même être l’avenir des centrales au charbon.
    https://www.beaubiophilo.com/2021/11/les-boulets-blancs-au-thorium-sont-ils-l-avenir-du-charbon-suite.html
    … « à condition que des stratégies politiques volontaristes » soient mises en place !

    1. En matière de politique volontariste, si nous ne prenons que l’exemple des dernières présidentielles en France, volte face édifiante de Macron qui a subitement été animé par une intention “environnementale” à base de centrales nucléaires et de voitures électriques… Ca me laisse perplexe…

      1. Certes, comme l’analysait déjà Malthus, les ressources selon les technologies actuelles sont limitées.
        Mais de nouvelles technologies apparaissent tous les jours, souvent discrètement.
        Si le président Macron a rejoint le nucléaire (fission) c’est que la France, le CEA en tête, pourra bientôt proposer des centrales de quatrième génération, qui nous nous donneront une indépendance énergétique de deux mille ans, rien qu’avec les matériaux fissibles déjà présents sur notre territoire.
        + le thorium https://www.beaubiophilo.com/2021/11/thorium.html

  4. Apres lecture des indications sur l’eau, un sujet qui me tient à cœur, mon inquiétude la concernant a rejailli. Elle me paraît gaspillée dans l’indifférence d’un confort obligé par notre prétendue civilisation d’hygiène, de propreté, de consommation et de productivité effrénées.

    Je vis dans une région agricole, à proximité des champs dont certains que je vois arroser en plein soleil, interrogative d’un possible bon sens ds les choix et la logique d’action.

    Les nappes phréatiques de notre Loiret du nord de Montargis, lointaines et inaccessibles nous ont fait classer et déclaré officiellement “Zone de catastrophe naturelle en 2018”.
    Les vastes étendues agricoles nues, desséchées au soleil après les moissons, les bosquets qui rétrécissent en écho aux nouvelles propriétés individuelles arborant des pelouses stériles et improductives semblent hélas répondre ou confirmer une sérieuse menace pour l’eau, sa qualite, sa répartition.

  5. Sans être experte mais simplement concernée et impliquée, je pense important que les articles accessibles proposés par @xavierdrouet qui permettent de mettre en perspective des données “lisibles” auprès de non-experts font avancer la conscience collective! Etre alarmiste n’est pas utile et encourager les gestes de chacun en proposant une vision positive est une approche avec laquelle j’adhère totalement… En toute modestie 🙂 Merci Xavier

  6. Merci pour cet article un tant soit peu positif. Oui nous sommes sur une planète aquatique. Profondeur moyenne des océans 4 km. Nous ne consommons que 1% de l’eau douce disponible…
    Oui nous arriverons à nous nourrir tout en gaspille 40% de ce que nous produisons…
    Il est important de rassurer notre jeunesse, la vie est belle, elle le restera et nous ne disparaîtrons pas à court terme dans une “X” ième extinction.

  7. Pour le textile : Lorsqu’on s’habille on n’imagine pas le travail des ouvriers, des créateurs, le travail des femmes et hommes fabriquant ici, chez nous les habits de notre filière artisanale et d’industrie manufacturière. La mode; notre mode, filière artisanale et d’industrie manufacturière n’est pas le monde, elle est ici et propre face aux gros faiseurs d’industries minières, chimiques, gazières, pétrolières, automobiles, transport aériens, maritimes, de construction, travaux publics, du numérique, téléphonie fixe, portable, d’armement.

    Le textile est un bébé que certains faute de connaissances, expérience, savoir assassinent en non sachant, sans être en compétence n’ayant d”éducation que fake news pour disserter faux de qu’ils ignorent. Tout peut changer pour ces perroquets de l’ignorance sur les modes de production écoresponsables terme poubelle d’un rêve des férus en fast food, achats sur le net du prêt à bouffer industriel via de faux restos distributeurs de bio venus de la grosse industrie polluantes. Réduire significativement l’impact de ces faux informateurs surfant sans en connaître ciblant le bout du monde en écolos de pacotille inculte du sujet alors que nos fabrications, nos emplois sont d’ici !

    Rien n’étant figé,je conteste ces différentes analyses fondées sur un monde figé sans démographie, sans les variantes les plus importantes permettant de parler réserves d’eau, consommation d’eau douce aucune statistiques n’étant possible pour plus de la moitié du globe, tout comme pour un réel calcul des superficies cultivées ou cultivables ces 3 points suivant une variable connue qui est celle la croissance exponentielle des populations. Les organisations citées n’ont généralement aucune compétence dans ces matières, des postes oui, des écrits oui mais certainement pas des travaux certains et fiables.

    Tout est à recalculer en regard aux flexibles du nombre utilisateurs, consommateurs mais plus encore aux besoins alimentaires produisant désertification, disparition de la faune, flore … production de CO2 … les chiffres sont éloquents, parlant :

    Les statistiques n’ont aucune assises car c’est l’inconnu total Des rumeurs courent sous la plume de gens non en compétence en la matière.

    Par contre un point apparait concernant les impacts sur la nature et là il y a une réalité avérée pour laquelle le textile ne fait partie à un infime pourcentage car c’est l’exponentielle démographie qui en est la coupable :

    Cette croissance exponentielle est vivement préoccupante car la production sur le climat avec une contribution avérée au réchauffement climatique, sur la biodiversité du fait de pratiques de déforestation, de surexploitation des sols et de pollution de l’air, des sols et de l’eau, et sur le bien-être et la santé des personnes, des risques relatifs à la salubrité !

    Cela fait quelques dizaines d’années que j’alerte et constate que cet article reprend mes constats concernant la surpopulation planétaire pour en faire charge au petit monde du textile. Le bâtiment c’est 100 fois le textile. Les transports aériens et maritimes c’est 30 fois le textile habillement.

    – 1927 = 2000 millions = 2 milliards

    – 2018 janvier = 7 milliards 63 millions

    + 2020 = 7 Milliards 794 millions et allons vers les 8 milliards ! (5 fois plus (X4,7)

  8. Ce que montre bien votre article, c’est que les “visions globales” à l’échelle de la planète n’ont guère de sens au niveau local, et que les inégalités sont bien le résultat des gouvernances… Cela n’empêche évidemment pas de vouloir un développement plus sobre, plus respectueux de son environnement, mais les besoins sont loin d’être couverts, aussi bien dans le “Sud” global que chez nous, où les inégalités sont réelles, et “durables”, même dans les territoires les mieux dotés… Quant à la “gouvernance mondiale”, elle me semble aussi utopique que dangereuse, le discours sur le “jour du dépassement” s’approchant davantage d’une idéologie “dictatoriale” promouvant la “décroissance” que d’un désir sincère de promouvoir le développement et le bien-être des 5 milliards d’hommes pauvres et de ceux qui, dans nos pays occidentaux, ont des conditions de vie bien difficiles, jeunes en difficultés d’intégration, vieux et ruraux laissés pour compte… Pas un mot bien sûr sur les guerres, la corruption, le racisme inter-ethnique…

    1. Comme vous avez pu le lire hétérogénéité de la disponibilité des ressources est mentionnée plusieurs fois dans l’article.
      Il n’est pas question de décroissance dans cet exposé qui ne fait que pointer les gaspillages à éviter. La sobriété “décrétée” ne peut aider que si ses conditions sont acceptables par les populations ce qu’oublient de dire les laudateurs du ralentissement. En attendant ce sont toutes nos connaissances qu’il faut mobiliser pour faire “autrement” – en prélevant moins, en réutilisant plus et en ne polluant pas – dans une organisation mondiale mieux coordonnée qu’elle ne l’est actuellement.
      PS : Pouvez vous donner la référence relative au 5 millions de “pauvres”

  9. Bonjour Xavier Drouet
    Votre analyse est intéressante et montre bien que ce sont des actions locales ( à définir plus précisément) qui permettront de trouver des solutions mais il faut probablement des financements nationaux et internationaux pilotés par des gestionnaires intègres.
    Cet indicateur a le mérite d’exister et j’espère que son mode de calcul ne varie pas avec le temps.
    J’aimerais savoir comment il est calculé et quels sont les leviers pour le faire évoluer ?

  10. Bonjour Xavier, merci pour cet éclairage – et vos excellentes analyses en général.

    Que pensez-vous de la Fresque du Climat et ses petites soeurs?
    Plus globalement, selon vous comment changer de paradigme?

    1. La Fresque du Climat, La Fresque de la Biodiversité etc… sont des initiatives pertinentes. Pour ce que j’ai pu voir la démarche pédagogique s’appuyant sur l’intelligence collective ainsi que les contenus concrets et factuels sont appréciés.
      Changer de paradigme prendra du temps. En 1974 Réné Dumont alertait déjà sur les limites des ressources planétaires; 50 ans après qu’y a-t-il de changé dans les modes de vies des populations ? Peu de chose en matière de sobriété “radicale” et pour cause homo sapiens n’est pas prêt de s’y mettre comme le montre son histoire multimillénaire. Discuter encore des années sur le pourquoi, le comment; la part qui revient aux individus, aux dirigeants, aux modèles de société; que ce soit au “Nord” comme au “Sud” ne nous avancera pas.
      En revanche Homo Sapiens a accumulé une masse de connaissances et a montré qu’il sait les assembler de multiples façons. C’est cette intelligence qu’il peut mobiliser pour limiter les effets des erreurs passées (adaptation) et produire autrement et sans dégâts (atténuation) ce dont il a besoin pour vivre décemment.

  11. I am sorry for commenting in English, it goes easier and faster for me (although neither English or French are my mother tongues).
    I like the analyses, it’s well done and focused on pertinent today’s problems.
    Obviously humanity of today, especially industrialized west side, lost the connection with nature and environments.
    As species we are very new on the planet , we have to learn how to survive. We have to use our brains to observe and learn from nature.
    In my opinion overpopulation and overconsumption are the main problems.
    Talking about overconsumption, the energy is the #1. I suggest to see the website 2000watt.swiss
    In our regular business, I am dreaming that one day, every product on the market will have a label, which would show how many Wh or kWh has been spend to produce it. That would be instead of price. So we will buy something which has a smaller number in used energy units.
    My regards

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